Comment fait-on un cours? Nan parce que des cours on en a tous suivi mais pas forcément préparé. Donc je vais tenter de reformuler ce qu'on m'a inculqué d'abord, et ensuite d'expliquer pourquoi c'est con et pourquoi ça a toutes les chances de pas marcher...

Alors je viens de remettre la main sur mon cahier de cours d'IUFM et je dois reconnaître que si la pitance reste assez maigre (j'ai toujours pris l'habitude de ne noter que le minimum... Ici, si on enlève les dessins, réflexions personnelles et autres gribouilles, il tient sur une dizaine de pages, pas plus) je retrouve tout de même quelques notes, souvent des citations, illustrant assez bien le vide pontifiant de ce type de formation. Exemple: "On peut appeler "oral" toute situation langagière mettant en jeu la voix, qu'il s'agisse de communication sans distance ou avec distance". Intéressant, non?

Tiens je me rends compte qu'il y a un truc dont je n'ai jamais parlé ici. Tout d'abord parce que ça fait trois ans que je n'y ai plus mis les pieds et qu'à l'époque, je m'en étais suffisamment plaint autour de moi à grand renfort d'anecdotes joliment absurdes pour que cela termine tout bonnement au fond des archives sans que je juge bon d'en faire un compte-rendu écrit. Et puis voilà que, certaines conversations aidant, je me dis que ça ne serait ptêt pas si mal de reparler de cette unique année passée à l'IUFM, temps sans doute trop court pour une vraie galerie de personnages et un feuilleton en moult épisodes, mais suffisant tout de même pour en tirer quelques conclusions fort intéressantes sur le pourquoi du comment on n'apprend plus aux profs à faire cours mais simplement à être des fiottes procédurières néanmoins persuadées qu'ils font le plu bo métié du mond' ...

On brûle les livres de la bibliothèque et on chie sur des incunables.

Envie de vomir.

Il est plus facile de remplacer un homme mort qu'un bon tableau.

George Bernard Shaw

Un nombre incroyable de gens se félicitent de l'arrivée très prochaine d'une loi interdisant totalement de fumer dans les lieux publics. Réjouissons-nous, la victoire est proche, qu'ils disent. Enfin, on les aura, ces salauds de fumeurs, potentiels assassins collectifs, on aura enfin le droit de mourir de tout, du stress, de la bouffe de merde, du poulet grippé, des hydrocarbures, immolé par le feu ou sous un gradin de stade mais jamais plus par la fumée d'un autre.

Je commence à en avoir assez de ne voir que des femmes enceintes. C'est à croire que toutes se sont donné le mot... A force, il y a quelque chose d'obscne dans la vision de tous ces ventres, dont le mien. N'allez pas me dire qu'on a toujours autant envie de s'extasier sur une "future maman" quand on en croise une tous les 100 mètres. On dirait une épidémie. Je n'arrive pas à voir en elles ces futures mères, à imaginer les enfants qu'elles vont mettre au monde. Je ne vois que des ventres, des ventres qui s'imposent, qui crient silencieusement à l'infécond de leur céder la place, de les considérer, de les admirer, de les trouver belles, parce que "c'est toujours beau, une femme enceinte", comme on me le répète à longueur de journées.

Faisant partie de la génération des moins de 26 ans, la succession papale fut un bel événement pour accompagner mon quart de siècle... C'est vrai, la mort de Jean-Paul II, c'était un peu comme l'Apocalypse: depuis le temps qu'on nous l'annonçait, ça avait fini par entrer dans le folklore et on n'y croyait quasiment plus. Et comme l'Apocalypse, toutes les fois qu'elle est arrivée, presse et media se sont rués sur la chose, le premier pigiste d'arrière-cour, n'ayant pourtant jusqu'alors jamais vu la tête d'une encyclique ou croyant que Conclave était le contraire de convexe, se proclamant soudain expert en Droit Canon, en ecclésiologie et plus encore, en éboueur des poubelles de l'Histoire.

Quand j'étais enfant, on s'amusait à dégommer des corneilles au lance-pierre et à les achever à coups de bâton sur le sol.

L'univers de Poudlard, je le reconnais, n'est pas sans dégager un peu de poésie, avec ses escaliers baladeurs qui ne sont pas sans faire penser aux dessins d'Escher, son immense réfectoire au plafond firmamentesque et quelques autres décors léchés au détail près...

Bon, j'ai dit que j'irai plus à l'essentiel cette fois-ci. Première remarque, donc, la magie est vue dans ce film comme une espèce de bazar, avant tout une histoire de panoplie (bon filon pour toute une série de produits dérivés, merci Rowling Inc.!). En gros, si le magicien est mauvais, c'est qu'il n'a pas la bonne baguette... Comme si l'élève était mauvais parce qu'il n'a pas le bon cahier (Super Conquérant, cela va de soi). Le mérite personnel du héros, dans tout ça, je ne sais pas où il passe...