Ecrit cette nuit entre une et deux heures:

[Je n'arrive pas à aller me coucher malgré mes yeux qui piquent et la nuque qui tiraille. Parce que trop d'inquiétudes tapies sous l'oreiller qui attendent que je baisse ma garde pour m'assaillir. En restant debout, j'imagine avoir encore un peu de résistance. Allongée, dans le demi-sommeil, les angoisses prennent toujours des proportions monstrueusement insurmontables.

Et ce soir j'en ai peur.

Je n'ai pas envie de me retourner dans mon lit avec cette question "Comment va-t-on faire?", je n'ai pas envie de m'efforcer de pleurer en silence pour ne pas l'inquiéter encore plus. Je voudrais seulement m'abrutir jusqu'à pouvoir m'endormir très vite sans penser à rien. Ne pas penser ne pas penser ne pas penser ne pas penser ne pas penser...]

Finalement, S. est rentré alors que j'écrivais, je n'ai donc pas posté ce message inachevé. J'étais soulagée qu'il soit enfin là. Nous nous sommes mis un Corto Maltese afin que je puisse m'endormir avec d'autres images dans la tête.

En fouillant dans l'historique pour retrouver de ses pages qu'il avait malencontreusement fermées, S. est tombé sur la page de ce blog. J'étais là, donc il ne l'a pas lue et l'a refermée, mais maintenant il en connait le nom. Juste une chose au cas où une mauvaise tentation te ramènerait ici, chat: ne me lis pas, je t'en prie.