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Je n'ai pas beaucoup de temps ces temps-ci, pour la première fois depuis trois ou quatre ans, j'essaie de planifier un peu mes vacances, histoire de se mettre dans l'ambiance parce que pour l'instant, l'idée de repos et de glandage reste à l'état de donnée purement abstraite quoiqu'intensément désirable, mais passons.
Plutôt que de choisir quels bikinis je ne mettrai pas sous le zéphyr vivifiant de la côte nord du Finistère, je suis en train de préparer ma liste de bouquins à bourrer dans ma valise. Et puis tiens, parce que c'est les vacances et qu'en vacances on aime faire des jeux, je vous recopie ici quelques incipits et à vous de deviner à quels bouquins ils correspondent. A gagner, mon admiration sans faille. Y a pas de quoi faire la fine bouche, il y en a qui réussissent à coucher pour moins que ça figurez-vous.
1) Celui-ci est assez connu (voire très) chez les amateurs du genre: "Tout là-bas, au fin fond des tréfonds inexplorés et mal-famés du bout du bras occidental de la Galaxie, traîne un petit soleil jaunâtre et minable.
En orbite autour de celui-ci, à la distance approximative de cent cinquante millions de kilomètres, se trouve une petite planète bleu-vert et totalement négligeable dont les habitants - descendus du singe - sont primitifs au point de croire encore que les montres à quartz numériques sont une vachté de chouette idée.
Cette planète a - ou plutôt, elle avait - un problème, à savoir celui-ci: la plupart de ses habitants étaient malheureux la plupart du temps. Bien des solutions avaient été suggérées mais la plupartd'entre elles faisaient largement intervenir la mise en circulation de petits bouts de papier vert, chose curieuse puisqu'en définitive, ce n'étaient pas les bouts de papier vert qui étaient malheureux.
Et donc le problème subsistait; des tas de gens se sentaient minables et la plupart l'étaient effectivement - y compris les possesseurs de montres à quartz numériques.
Un nombre croissant d'entre eux partageait cette opinion selon laquelle leur plus grosse erreur aurait été dès le début de descendre des arbres. D'aucuns même affirmaient qu'avec les arbres, déjà... et qu'on aurait mieux fait de ne jamais quitter les océans."
2) Celui-là est en fait un recueil de nouvelles d'anticipation. L'auteur n'est pas un inconnu dans le genre: "La mal suerte et la bonne, ainsi va la vida, non? et des fois le zonard ne sait pas laquelle des deux va mener à l'autre.
Pas de veine pour Gonzo d'avoir paumé sa karte de kroûte parce qu'un flic cipal l'avait chopé à essayer de soulever un rat rôti sur le grill d'un marchand. Vous vous rendez un peu compte, un margoulin qui a le dinero d'aligner un des plus beaux gaspards de New York?
Un zonard un peu plus roublard que Gonzo n'aurait peut-être pas eu tant de mal à se le figurer. Manhattan grouillait de rats, nature, mais ces ratones avaient plus d'astuce que, disons, des types comme Gonzo, et la moitié d'entre eux avaient la rage; il n'était donc pas à porter de tout le monde de les attrapper. Mais un type qui avait assez de cojones et de talent pouvaint facilement les coincer, les griller sur un feu d'ordures et en tirer cinq sacs pièce sans problèmes."
3) Celui-ci est quasiment un classique, même si pas le plus connu de son (très célèbre) auteur "Henri-Maximilien Ligre poursuivait par petites étapes sa route vers Paris.
Des querelles opposant le Roi à l'Empereur, il ignorait tout. Il savait seulement que la paix, vieille de quelques mois s'effilochait déjà comme un vêtement trop longtemps porté. Ce n'était un secret pour personne que François de Valois continuait à guigner le milanais comme un amant malchanceux sa belle; on tenait de bonne sourcequ'il travaillait sans bruit à équiper et à rassembler sur les frontières du duc de Savoie une armée toute neuve, chargée d'aller ramasser à Pavie ses éperons perdus. Mêlant à des bribes de Virgile les secs récits de voyage du banquier son père, Henri-maximilien imaginait, par-delà des monts cuirassés de glace, des files de cavaliers descendant vers de grand pays fertiles et beaux comme un songe."
4) "Dhritarâshtra dit:
Dans la sainte plaine, dans la plaine des Kuru, ils se confrontèrent désirant combattre,
Les miens et les Pândava. Que firent-ils Sanjaya?
Sanjaya dit:
A la vue de la ligne ordonnée des Pândava, Duryodhana alors
Approcha son maître, et ce roi prononça ces paroles:
"Regarde-là, mon maître, l'immense rangée des fils de Pându,
Ordonnée par le fils de Drupada, ton savant élève.
Ici les vailants archers, égaux de Bhîma et d'Arjuna en bataille,
Yuyudhâna et Virâta et Drupada au grand char,
Dhrishtaketu, Tchekitâna, et le vaillant roi de Kashi,
Purujit, Kuntibhoja aussi et Caïvya le taureau des hommes,
Et Yudhâmanyu au grand pas, et le vaillant Uttamaujâ,
Le fils de Subhadrâ et les draupadeya: tous aux grands chars."
Bon ok celui-là c'est pour frimer, en fait, ça fait au moins trois étés que j'essaie de le lire sans décrocher au bout de cinq pages, au grand dam de monsieur, mais tant pis.
Il y en a encore quelques autres divers mais je n'ai pas non plus la soirée pour les recopier et puis quatre extraits à trouver c'est déjà plus qu'il n'en faut.
PS: J'ai reçu plusieurs mails suite à mon précédent post. Je n'y ai pas encore répondu parce que cela demande du temps et une disponibilité d'esprit que je peine à avoir en ce moment, mais chacun m'a beaucoup touchée et je voulais vous remercier et m'excuser pour ce silence. Ne vous inquiétez pas, je répondrai, c'est promis.
Commentaires :
Manu |
Bonjour,
Le premier est extrait du "guide du routard intergalactique" de Adams, du moins c'est sous ce titre là qu'il était traduit quand je l'ai lu, il y a "longtemps", dans le même genre (SF décontractée), connais tu "Martiens go home !" de Frederic Brown ? Pour le deuxième, je donne ma langue au chat, une sorte de cyberpunk qui ne se prend pas au serieux ? Le troisième est extrait de "l'Oeuvre au noir" de Yourcenar, belle écriture mais un peu dense, ça doit être dur de lire ça en vacances. Je n'ai pas lu le dernier non plus mais je hasarderai "le Mahabharata" aux vues de l'extrait, j'ai bon ? Je me contenterai donc de ton admiration avec 2 failles. Bonnes vacances et un peu de repos quand-même ("donnée purement abstraite quoiqu'intensément désirable" : je ne pourrais mieux dire...) |
WeepingWillow 13-07-06
à 10:58 |
Re:Deux sur quatre, c'est déjà très bien! Dans ma traduc c'est Le guide du voyageur galactique mais je préfère l'idée du routard, de toutes façons, c'est H2G2 comme ça ça va plus vite. Le nom de Frederic Brown ne m'est pas étranger mais je ne suis pas sûre, j'essaierai de trouver celui-ci. Pour Yourcenar, c'est en effet l'un des abandonnés d'un précédent été et, partant désormais avec deux gremlins, je doute d'avoir la possibilité de me concentrer sur une lecture plus d'un quart d'heure d'affilée... Mais je regrette beaucoup de ne jamais arriver à le poursuivre. Pour le dernier, en gougueulant quelques uns de ces merveilleux noms à coucher dehors, on devrait trouver sans peine. Et puis j'ai encore d'autres idées de lectures qui viennent... |
WeepingWillow 21-07-06
à 15:21 |
Re: Re:Bon eh bien devant le déchaînement des foules et l'impatience du peuple, je me vois donc dans l'obligation de révéler les deux autres titres, qui étaient: Les années fléaux de Norman Spinrad (la première nouvelle dont est issu l'extrait s'intitulant Chair à pavé [Street Meat]) et la (ou le?) Bhagavad-Gîtâ, l'épopée considérée comme un des textes fondateurs de l'hindouisme (mais comme épopée, l'Illiade, c'est quand même nettement moins chiant, je trouve). |
Manu 24-07-06
à 09:50 |
Re: Re: Re:Et pourtant j'ai lu Spinrad, mais pas celui ci ! Connais tu "Jack Barron et l'éternité" ? J'ai moi aussi un peu de mal avec les textes épiques et je préfère l'Odyssée à L'Illiade. Faudrait faire un tour du côté des sagas islandaises pour voir si la réticence est généralisable. Mais je suppose que ces récits, destinés le plus souvent à être déclamés ou représentés par petits bouts et modifiés au gré des transmetteurs, souffrent de leur mise en livres.
En bref, à nous d'écrire les épopées du millénaire, si on nous en laisse le temps ! |
WeepingWillow 24-07-06
à 11:26 |
Re: Re: Re: Re:Non, je ne l'ai pas lu, mais le résumé me semble alléchant. De Spinrad, que je viens à peine de découvrir, je n'ai pour l'instant lu que Bleue comme une orange, que j'ai trouvé assez bon. Allez, l'été dernier était un été Philip K. Dick, celui-ci sera peut-être spinradien...
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nemO 29-08-06
à 23:06 |
Re: Re: Re: Re: Re:<p>Essaye "Les avaleurs de vide". Sinon ton extrait m'a rappelé a bon souvenir d'un bouquin lu il y a bien longtemps : Acide, de... eh bien, quelqu'un. Mais un putain de bon bouquin.</p><p>"Et les lignes vertes de l'écran dansaient sur son visage blâfard."</p>
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WeepingWillow 30-08-06
à 20:38 |
Re: Re: Re: Re: Re: Re:Noté. Acide? C'est pas un truc de Bob Robieux, ça? :-p Sinon, "nemO", c'est ton pseudo de quand t'essaies d'être sympa ou bien? ;-) |
Chloé 30-07-06
à 02:05 |
jme kas 2 ce blog 2 prof!!
moi jvené i6 pr maT dla meuf a walp.. |
à 10:10