Je m'extirpe avec force "aaargh" de l'envie impérieuse d'aller bouquiner (ou faire des sudokus j'avoue) dans un bain chaud en compagnie de ma muse favorite répondant au doux nom de "les trucs chiants tu les feras demain", pour tout de même rédiger une note de blog. Pour tout dire, si je n'écris pas, ce n'est pas faute de temps (même si je n'en ai pas beaucoup, j'ai tout de même le temps d'aller pourfendre le niaiseux bloguesque en prenant mon café du matin alors soyons un peu honnêtes), ce n'est pas faute de temps, dis-je mais peut-être faute de ton... Oui, jeu de mots, riez bordel.

Faute de ton, parfaitement. Autant la plume me vient plus facilement en cas de ras-le-bol du feu de Dieu autant j'en ai franchement assez des geignitudes "j'ai pas une vie facile et pourtant je fais tout ce que je peux" qui semblent être devenues ma marque de fabrique à la longue. Le ton professoral docte et militant à la fois, façon tout-fout-le-camp-nos-élèves-sont-des-analphabètes-dressés-par-la-publicité-à-engraisser-le-Grand-Capital, on dira que c'est pour demain (les trucs chiants, vous savez...) Le ton cynico-décalé à base de méchancetés sur le système et de jeux de mots nazes, ça n'est marrant que quand on force pas trop et puis si vous comptez sur moi pour aller faire mon couplet de résistant anti-fasko genre no pasaran en fauteuil de bureau, vous pouvez tout de suite aller vous gratter de toutes façons je m'en fous, chuis royaliste (mais non pas Ségolène... "Vive le roi vive le roi merde alors!", la Guerre des boutons, suivez un peu bon sang). Le ton poétique et diaphane façon journal de femme lettrée et sensible aux multiples émerveillements et nostalgies de l'existence, j'aime beaucoup mais je ne sais pas, peut-être par incompétence, ou par pudeur, c'est toujours la cantinière sommeillant en moi qui se réveille quand je veux écrire, et jamais l'héroïne staëlienne, allez savoir pourquoi, c'est p'têtre qu'elle doit dormir à l'étage au-dessous... Donc voilà, le pire est que j'ai de plus en plus l'impression, que dis-je "j'ai l'impression", j'écris pour les autres, oui, les quelques silhouettes que je sais me lire, et ça, malgré toute la sincère sympathie qu'elles m'inspirent, ces silhouettes, ça finit par me bloquer. Je fais le guignol parce que mes tripes sinon ça fait sale et au final... Prrrt pas grand-chose. Pas trop d'envie non plus.

Ben t'as qu'à mettre des dessins!

Oui mais les dessins ça prend beaucoup de temps à faire (j'envie ceux qui produisent des images tous les jours comme ils te feraient un scrabble) et ça me prend à chaque fois 3 mois et demi pour trouver quelqu'un qui a un scanner etc.  Non ce blog ne sera jamais un blog de dessin je m'y suis faite, voilà tout.

Mais bon en attendant, non pas pour me la péter, ni pour meubler avec du facile et de l'attendrissant (non mais je me suis quand même fendu de deux paragraphes là-haut tout de même...) j'avais envie de poster quelques unes des photos que la toujours talentueuse Chloé a pris de mes deux si jolis vampires. D'une part parce que ouais mes enfants sont plus canons que les vôtres, d'abord et tartagueule si tu dis le contraire, et surtout parce qu'elle fait vraiment du chouette travail.

Vous noterez que mon fils arrive tuot de même, quand il choppe la varicelle, à garder sur le front une cicatrice en forme de marque klingonne.

Voilà! pour ceux qui trouvent ça nunuche, parlez à mes chaussettes je suis dans mon bain!