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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?

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Novembre 2009 : 1 article
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Elle
--> D'habitude, je n'aime pas les filles

De loin, elle a quelque chose d'une petite fille, dans sa manière de regarder les passants avec une petite moue sur ses lèvres serrées. Dans sa façon de sourire aussi, quand elle vous voit arriver, presque sans découvrir ses dents.

Longtemps, quand nos rencontres étaient plus conventionnelles, la femme de... , l'amie de..., je fus gênée par un sentiment étrange que je n'arrivais pas à définir complètement: une sympathie tout d'abord, capable de se muer en véritable affection, mais toujours le sentiment de quelque chose de trop lisse. Et d'intimidant. Trop jolie, blondeur trop parfaite, caractère trop égal, trop policée, presque, ou trop irréelle...

A présent, que nous nous sommes engagées toutes deux sur la voie de la connaissance mutuelle plus personnelle et intime, je la vois s'humaniser avec bonheur, comme une statue de marbre qu'on sentirait petit à petit se réchauffer sous ses doigts.

Moins que lisse, à présent, je dirai que tout est net, dans ses gestes, sa contenance, sa manière d'allumer et de tenir sa cigarette, dans son regard. Cependant sans se départir de sa douceur, d'une sensualité certaine, comme une femme qui a définitivement intégré les codes de la séduction et de la féminité. Elle a en quelque sorte le soyeux d'une lame d'acier parfaitement trempée et aiguisée.

Je n'éprouve curieusement aucune gêne à la dévisager, à suivre ses gestes, à accrocher son regard bleu,  changeant comme celui des chats.

Notre conversation, bien trop digressive au demeurant, s'éloigne à plaisir des sujets rebattus, professionnels ou culturels; nous abordons des sphères plus intimes, plus blessées parfois, et ses questions ses remarques, simples pourtant, me frappent par leur justesse, à des lieues des aquiescements de circonstance ou des conseils frelatés. J'aime à voir qu'elle non plus, n'est pas exempte de douleurs, parfois étonnament proches des miennes, et qu'elle aussi, a parcouru du chemin avant de devenir telle que je la vois en face de moi.

C'est peut-être la première fois que j'ai envie d'admirer une femme... et de la garder au plus près du coeur.

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 23:13 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Feuilles du jour, feuilles tombées".

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