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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?
Damien : Merci

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Ca fait pourtant un bail que je n'ai pas joué à Resident Evil...

Je devais reparler de mes rêves.

J'en ai fait deux très similaires à une quinzaine de jours de distance. Dans les deux, je me trouvais avec le petit, dans un village où passer des vacances. Dans mon pemier rêve, il m'était inconnu, une espèce de petite station de montagne en morte-saison entre le printemps et l'été; dans le deuxième, j'ai reconnu des caractères du village de mes vacances en Bretagne. Dans les deux rêves, S. était là par intermittence, ou par latence, comme s'il s'était absenté, ou devait nous rejoindre plus tard, je ne sais plus vraiment...

Dans le premier rêve, j'arrivais donc avec le petit dans ce village de montagne et me mettais en quête d'un hôtel. [Que n'ai-je noté ce rêve à mon réveil, il m'échappe maintenant par lambeaux gigantesques... Lambeaux, c'est un peu le mot, oui]... Je me rappelle être passée devant plusieurs commerces dont certains étaient fermés, d'autres quasiment vides. Néanmoins, il n'y régnait pas une atmosphère déplaisante d'abandon ou de mort. On se serait cru au tout début d'une saison estivale, quand les vacanciers ne sont pas encore arrivés. Je me rappelle aussi avoir finalement avisé deux hôtels, ayant préféré l'un à l'autre, je ne sais plus pourquoi. L'un ressemblait à une coquette pension de famille, tenu par une jeune fille au look d'étudiante saisonnière, les cheveux bruns remontés en un chignon chiffonné retenu par un crayon, avec un débardeur rouge un peu délavé qui laissait découvertes des épaules mates. Je tapai un brin de causette avec elle sur le seuil de son établissement. Mais je sais que finalement, je me retrouvai dans un autre, beaucoup plus exigu et sans aucun charme, dans une chambre étroite à moquette chinée gris et penderie à portes-accordéon. Atmosphère des chambrettes de classe verte, ou de retraite de profession de Foi...

En rangeant ma valise, sans la vider, dans le bas de la penderie où trois cintres vides pendaient misérablement [J'ai toujours trouvé glauque la vue de ces trois cintres dans une penderie vide, que l'on trouve dans toutes les chambres de passage] j'eus une très forte impression de malaise, quasiment morbide. 

Je revis la jeune fille de l'autre hôtellerie  derrière le comptoir ou le bar d'une salle de restaurant vide, aux chaises retournées sur les tables, avec le soleil qui jouait par les fenêtres. Elle m'avertit qu'il y avait des choses malsaines dans l'hôtel où j'étais descendue.  Pourtant, je ne déménageai pas - ayant très probablement fait mon choix pour des raisons financières -  songeant qu'elle ne me disait cela que pour récupérer la clientèle de son concurrent. Je remarquai au fond de la salle, derrière elle, une porte donnant sur un jardin un peu en friche, ouvert sur un panorama de montagnes vertes.

[Je ne sais plus comment s'est fait la transition. Entre le jour et la nuit, entre le week-end au vert et le film d'horreur de série b. Le fil du scénario m'échappe ensuite, je n'en ai plus que des images sporadiques]

Je crois que cela vint d'abord de ma penderie où je découvris, en l'ouvrant une seconde fois, le cadavre en décomposition d'une femme, sur lequel on reconnaissait des restes d'un gilet de laine rose et d'une robe à fleurs.

Je me rappelle ensuite avoir erré dans la ville en traînant le petit après moi, découvrant sans cesse de nouveaux cadavres, qui commençaient à prendre vie, rassemblants leurs morceaux épars. Ce qui m'horrifiait le plus, c'était de reconnaître, aux lambeaux de leurs vêtements, des petits vieux, ou des jeunes filles.

Je me rappelle avoir songé d'abord à me défendre, sans céder à la panique, la présence du petit à protéger m'incitant à l'offensive. Mais les cadavres ambulants que je rouais de coups finissaient toujours par se recomposer (du moins en partie), alors je tâchais, avec de grands moulinets, d'en disperser les morceaux le plus loin possible, afin qu'ils nous laissent un peu de temps pour nous enfuir. Je voulais atteindre la porte que j'avais vue dans la salle de restaurant de l'hôtel, qui me semblait offrir une sortie rapide de ce village où les gens ne voulaient décidément pas crever comme tout le monde.

Car, plus que de la peur, j'éprouvais de l'énervement et de la hargne face à cette horreur qui ne voulait pas finir.

Je me rappelle enfin avoir atteint la porte, après avoir expédié en deux trois volées de bâton un cadavre en débardeur rouge et m'être retrouvée dehors, la nuit, en haut d'une pente abrupte envahie de ronces et de chardons, qu'une cohorte serrée de cadavres marcheurs commençaient à gravir dans ma direction tandis que d'autres, plus nombreux encore, descendaient des montagnes noires, que je voyais se découper au loin.

J'ai dû me réveiller par la suite, un peu mal à l'aise mais curieusement sans peur ni soulagement particulier, plutôt de la perplexité, n'ayant pas l'habitude de faire des cauchemards de ce genre, et un peu ennuyée (!) d'avoir ce genre de rêve peu râgoutant alors que j'ai un bébé dans le ventre...

 

Je me souviens beaucoup moins bien du contexte du deuxième rêve, beaucoup plus bref me semble-t-il. Je sais juste qu'il fut un degré au-dessus dans le trash. Et que cette fois-ci, je n'étais pas seule. Il y avait de nouveau le petit, et S. je crois bien. Ainsi que d'autres hommes. Nous étions dans un village, à la nuit tombée, et nous préparions à essuyer une attaque de morts-vivants.

Je me rappelle nous voir descendre une rue désertée - celle de mon village de vacances, le vrai, notre rue, la rue de l'église - les hommes encadrant le petit groupe, armés de torches, l'oeil aux aguets dans l'ombre environnante.

Puis, je nous vois barricadés dans une maison  [la maison des Sables, vers laquelle nous semblions nous diriger?], repoussant un assaut de créatures squelettico-sanguinolentes, à coups de... tronçonneuses... Oui, j'avais dû penser, depuis mon premier rêve, que c'était tout de même plus efficace que le premier bâton ramassé au hasard...

Et une fois de plus, dominant la peur et le dégoût (tout de même présents), c'était la volonté de protéger les miens qui l'emportait, m'empêchant de céder à la panique et d'appeler le réveil comme je le fais en général dans mes cauchemards...

 

De nouveau, je me suis réveillée un peu inquiète - pourquoi diable rêvé-je de telles horreurs? Et puis je me suis demandée si le foetus, puisqu'il mange ce que je mange et boit ce que je bois entre autres, fait-il aussi les rêves que je fais?...

Parce que là, je ne me sentirais vraiment pas très bien...

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 11:22 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Oniromancie".



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