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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?

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Mince alors, j'aurais donc une vie comme tout le monde!
--> Grave...

Après finalement... un mois!?! d'exil en forme de crise de nerfs étouffée chez belle-maman, je suis de retour dans mes quartiers refaits à neuf avec un peu d'espace en plus et surtout beaucoup de meubles en moins (pour l'instant), et des répliques chaotiques de Stonehenge en bouquins divers... La petite est toujours dans sa bulle, et j'ai presque du mal à me dire qu'elle va finir par en sortir. Pas que je me sois habituée à ressembler à une théière ni à me coucher tous les soirs avec les reins en compote, mais je commence à me dire que ce n'est rien à côté de ce qui va suivre... Quoi qu'il en soit, je reviens un peu plus riche de nombreux enseignements en matière d'un peu tout ce à quoi j'avais cru échapper dans cette catin de vie.

- D'abord, je me demande comment on n'a pas songé à breveter le modèle belle-mère comme arme de destruction massive dans tout ce qui s'apparente à la guerre psychologique. Mais j'ai juré de ne pas sombrer dans le sordide du récit détaillé de ces petites misères, dont les pires sont sans doute celles faites "pour rendre service"... Simplement, l'enseignement n°1 confirme que le bien le plus précieux qui se puisse conquérir ici-bas est la paix. Pas la paix dans le monde, non, LA paix, celle qu'on vous fiche, par tous les diables!...

- Ensuite, je pensais qu'il suffisait d'être simplement affable avec les gens et de ne pas me mêler des dramillons et tragicules de salle de profs pour l'avoir, cette paix, sur mon lieu de travail. Et bien j'apprends que je suis devenue la tête à abattre pour une ou deux douairières de ma matière. A cause de mon immense talent et de mon irrésistible charisme qui leur ferait de l'ombre? même pas, c'en est vexant. Tout simplement parce qu'on perd des heures l'an prochain et qu'on ne peut pourvoir tout le monde et que je ne suis que la dernière arrivée, mais certifiiée contrairement à une de leurs copines dans la place depuis quinze ans et que, légalement, on devrait virer à ma place... Or, légalement, n'est pas synonyme de syndicalement, encore moins de népotiquement (Enseignement n°2). Donc il paraît qu'une bataille de titans s'est jouée au-dessus de ma tête, moi ne me doutant de rien, qui s'est soldée par un arrangement particulièrement aberrant qui aura pour seul mérite (mais au fond en est-ce vraiment un?) de me conserver tout de même mon poste.

- Enseignement n° 3: les Suédois sont vraiment des maîtres en matière de marketting. Ben oui, pourtant j'y allais avertie, sur la planète Ikéa, ayant vu Fight Club cinq fois au moins... Mais c'est drôlement bien fichu comme attrappe-clients...
D'abord, pour s'y rendre, on s'épuise dans un train de banlieue qui vous dépose entre un champ et une zone commerciale écrasée de soleil. Parfait lieu de non vie où les humains n'existent que comme les ions d'un atome, en fonction du centre autour duquel ils gravitent. Déjà, grâce au
contraste entre la laideur de l'immense parking tremblant de chaleur comme un mirage et le hall d'entrée accueillant et climatisé, on serait prêt à vendre son âme contre une carte de fidélité. Ensuite, on déambule dans l'exposition, où l'on vous encourage à vous asseoir pour tester le moelleux d'un canapé ou l'ergonomie d'un fauteuil, à vous projeter sans honte dans le fantasme d'une vie d'emprunt au coeur d'un des petits appartements recréés pour mettre le mobilier en scène. Le tout selon un parcours savamment orienté pour que vous visitiez absolument tous les espaces, du salon à la chambre des enfants, en passant par cuisine, salle de bains, etc, quand bien même vous n'étiez venu que pour acheter des bibliothèques... Et puis, cette manière de vous vendre les choses en différents éléments modulables "à l'infini", pour créer l'illusion de l'unique "à votre image"... Si la plupart des commerces veulent faire croire au client qu'il est roi, chez Ikéa, on doit se donner pour but de lui faire croire qu'il est Dieu. Alors que pas un de ces meubles, de ces accessoires, ne me donne pas une impression de déjà vu, chez quelqu'un d'autre, des amis, de la famille, à la télé, même....
On croit terminer son périple dans une cafétéria aérée, aux gourmandises modiques et boissons à volonté, quasiment incontournable après l'obligatoire marathon au pays des rêves domestiques. On se pose au moins pour récapituler l'ensemble de ses achats finalement repérés au prix d'une organisation drastique, calculer les prix, rayer quelques tentations traitresses et on pense qu'on est tiré d'affaire.
Non. On redescend et se perd encore dans la zone "libre-service" où l'on trouve encore le moyen de vous vendre de tout, de la vaisselle aux draps de lit en passant par la plante verte, eh oui, dans la religion du kit, pourquoi se contenter de vous vendre le pot quand on peut aussi vous vendre la plante? L'irritation monte un peu plus mais je mets ça sur le compte de mes humeurs de parturiente puisque tout le monde a l'air de s'émerveiller à chaque rayon où l'on pioche encore et encore des bouts de bonheur à monter soi-même. Et soudain, le rêve s'arrête.
Devant nous s'étend un hangar de proportions vertigineuses où des cartons d'emballage s'empilent sur des portants à perte de vue. Eh oui, les étagères charmantes et les mignons fauteuils que vous avez vus en haut n'arrivent pas chez vous avec leurs petites ailes. Le rêve fait place à la fourmillière. On s'arme d'un chariot et on y empile les minces cercueils qui remplirons votre nid d'amour à la force des bras et la sueur de votre front. Il faut les trainer jusqu'aux caisses, à condition qu'on ait songé à bien prendre chaque référence pour ne pas confondre une table STAMMO avec un futon STERMI, puis faire la queue pour payer à prix d'or une livraison qui vous fait regretter un instant tous vos principes sur le scandale honteux de posséder une voiture en ce millénaire où le monde se meurt de notre mode de vie... Encore un peu plus quand on apprend que celle-ci (la livraison) n'arrivera pas avant une semaine...
Et on finit par reprendre son train, après l'avoir attendu une demi-heure sur le quai côté champ. On ne peut s'empêcher de penser une seconde au Pays Doré d'Orwell. On y a passé la journée, on y a vidé son compte en banque (maigre il est vrai), mais on se console en se disant qu'au moins, "on a réglé le problème du canapé"...

Things you own end owning you.

Putain Tyler, ta gueule.

 

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 14:00 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Feuilles du jour, feuilles tombées".

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