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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?
Damien : Merci

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Rentrée blanche

Cela fait une sensation étrange de me retrouver le 1er septembre sans avoir de rentrée à préparer. J'ai eu un nombre incalculable de fois l'inquiétude réflexe qui esquisse un "Je n'ai encore rien fait!" avant de me dire aussitôt que, pour une fois, je n'ai RIEN à faire...

Et ce n'est pas la même volupté que de pouvoir se renfoncer sous ses draps et goûter les heures de rab d'un réveil anticipé... J'ai à la fois la sensation d'une stagnation persistante et celle d'un temps qui fuit deux fois plus vite. Je me rends compte que je n'aurai pas forcément plus de temps, avec en sus la crainte de voir mes journées se répéter à l'identique dans l'enchaînement des semaines, accéléré par la routine.

J'ai toujours goûté Septembre pour ses flâneries dans la mélancolie grisaillante du Paris qui, après des mois de sueurs touristiques, recouvre une forme de douce urbanité. A l'horreur viscérale que j'ai toujours ressentie pour la rentrée des classes (qui ne m'explique pas pourquoi j'ai choisi un métier qui me la fera revivre constamment), s'oppose un sentiment intense de retour à soi. En rentrant dans ma coquille pour éviter ces regards de vieux habitués et cacher ma gaucherie d'éternelle nouvelle venue, je pouvais contempler le monde à l'abri. Septembre est le mois qui, chaque fois, en me permettant de tout remettre à plat, me nourrissait d'espoirs plus fidèles que tout le reste. Avec l'habitude, et parce que la force des choses m'obligeait bien à en sortir, à faire quelques connaissances, et à endosser la tenue de l'élève lambda, les autres mois me remettaient dans les rails de la banalité, avec ses petits soucis universels. Non, Septembre est le seul mois où, tous les sens en alerte et l'âme à ciel ouvert, j'ai su cultiver ma solitude. Celle-ci trouva un cadre à sa couleur quand, l'année de ma terminale, j'arrivai à Paris. J'avais décidé, une fois pour toutes, que là, j'étais chez moi et mes errances automnales ont toutes eu depuis lors -que je le sois ou pas à cette période - un goût de rendez-vous amoureux.

Et je crois que cette année, Septembre passera sans moi.

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 17:01 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Feuilles du jour, feuilles tombées".



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