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Au cours d'une errance dont il serait aussi fastidieux que déplacé d'exposer ici les méandres, je tombai tard dans la nuit sur un blog (aujourd'hui abandonné semble-t-il) dont la lecture quasiment intégrale (qui me prit quelques heures tout de même) m'a littéralement étranglé de rire. Je m'octroie de droit d'en copier ici un extrait, pardon Capitaine Telex (je me rattrappe en notant l'adresse), joliment intitulé "La Planète aux Baffes Perdues"
"«Y'a vraiment des baffes qui se perdent !»
Tout le monde a déjà utilisé ou entendu cette phrase toute faite, exprimant l'amertume et la frustration devant l'impossibilité de signifier sa colère à un ou plusieurs individus par le biais de brefs contacts manuels à caractère violent.
Mais très peu se sont demandés où finissent les baffes ainsi perdues.
Hé bien moi, je me puis posé la question, j'ai cherché longtemps, j'ai longuement voyagé à bord de mon navire, et j'ai trouvé la réponse.
G... (8:21 PM):
Et moi, j'ai changé mes joints de robinets \o/
Mmm.
Je disais donc, j'ai longuement voyagé, et j'ai fini par trouver.
Il s'agit d'une planète - j'ai décrété que mon navire peut silloner le cosmos maintenant - il s'agit d'une planète stupéfiante appelée planète aux baffes perdues.
Sa population est variée, voire hétérogène. On pourrait presque dire que les baffes sont de natures très diverses.
La gifles et les claques sont toutefois les plus nombreuses. Sèches et peu bavardes, elles respirent la normalité stricte et sévère.
Les tapes et les soufflets forment la relative minorité de la planète aux baffes perdues. Séniles et désuets, ils inspirent l'ennui et sont souvent la cible de railleries cinglantes.
Les torgnolles, les beignes et les mandales sont pour moi les habitants les plus sympathiques. Jeunes et rieuses, bien que parfois turbulentes, elles aiment à se réunir le soir pour chanter Laisse béton et se manger des marrons chauds.
Mais la planète est géographiquement tout aussi intéressante, aussi vais-je t'en faire partager les beautés dont les baffes sont les plus friandes.
Concernant l'hydrographie, le fleuve le plus long se nomme le Mouton, ses principaux affluents étant la Groupie et la Dolessan. Le Mouton se jette dans la Soupe, océan unique mais imposant.
Des cours d'eau artificiels ont également été aménagés, le canal de Saez est le plus célèbre d'entre eux.
Les reliefs sont pour la plupart très escarpés et plutôt impressionnants, à l'image du pic du Spear, plut haut sommet de la jeune chaîne montagneuse des Pouffes. On en trouve cependant des plus anciens, je pense notamment à la vieille colline dégarnie de l'Obispo.
Quant à l'atmosphère ambiante, pour la plus grande joie des baffes, elle est régulièrement réchauffée par des vents alizés, clefs acclamées du climat clément.
La planète possède bien entendu ses curiosités et autres pièges à touristes, comme le très fameux Mont-Saint-Jean-Pascal et la célèbre fontaine de la bien-heureuse Jenifer.
Et voilà, mon ami, ainsi brièvement relaté, mon périple sur la planète aux baffes perdues. Tu l'auras compris, cet endroit littéralement frappant vaut le détour. Si tu veux t'y rendre sans plus tarder, fais-moi signe, je te donnerai un coup de main."
Daté du 15 mars 2003