Je sens que je tombe encore dans le pathos et le cliché facile... Mon post précédent, sur la basilique, a déjà à mon sens une odeur de renfermé... Il est vrai que j'avais déjà raconté cette scène (pourtant réelle) quatre ou cinq fois au moins, mais encore jamais écrite de manière fixe... Il me semble avoir trop attendu et que le résultat est périmé au bout du compte... Je sais que je m'égare sur ce chemin là et ferais mieux de trouver d'autres chats à fouetter.

J'ai encore trop l'impression de perdre du temps, de n'accorder qu'une valeur accessoire à ce journal alors que je le voulais être essentiel. Et encore l'accessoire est-il pardonnable lorsqu'il accompagne ou sous-tend une création plus importante, mais là... Je remets trop de choses à plus tard, ne me concentre pas assez pour attrapper les idées qui me viennent alors que je n'ai rien pour les transcrire. Il y a des choses dont je ne parle même pas alors que je les éprouve quotidiennement. En me relisant, S. n'apparaît que comme un vague fantôme qui partage sporadiquement mon quotidien alors que nos liens sont beaucoup plus profonds et complexes que cela. Peut-être que j'ai perdu l'habitude de parler de lui car on évoque plus aisément les petites souffrances et que je veux les oublier... ou ne pas en parler de peur encore que... Et pourtant, cette époque me semble finie, qu'un pas a été franchi qui nous a rapprochés et éloigné un peu la rupture toujours possible entre nos deux jeunes existences...

Je ne sais pas...