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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?

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Le Golem, Gustav Meyrink

Mal servi par une couverture grossièrement accrocheuse telle qu'en a pondu la collection Marabout-Fantastique dans les années 70, j'avais failli reposer ce livre dans le bac du bouquiniste comme un ènième roman de gare aux vagues prétentions ésotériques, quand la quatrième de couverture m'apprit que Meyrink avait été l'un des maîtres de Kafka. Il n'en fallut pas plus pour éveiller mon intérêt et par là me faire découvrir une oeuvre étrange, parfois décousue et un peu bavarde, penseront certains, mais indubitablement fascinante.

Dans le labyrinthe du ghetto juif de Prague, de troubles personnages se croisent, s'aiment, s'épient, se craignent ou se haïssent, entre rêve et veille, raison et folie. Le fil du temps semble lui-même s'être enchevêtré en une boucle interminable, enfermant les existences sur la scène d'un théâtre sans issue. L'écriture cisèle un univers claustrophobique, envoûtant et décadent, teinté de fantastique et de mysticisme avec un art consommé pour décrire l'imperceptible que peu d'auteurs ont réussi à maitriser.

"De même que par les journées torrides la tension électrique monte jusqu'à devenir intolérable et finit par engendrer l'éclair, ne pourrait-il se faire que l'accumulation incessante des ces pensées jamais renouvelées qui empoisonnent ici l'air du ghetto produise une décharge subite - une explosion spirituelle qui d'un coup de fouet projette dana la lumière du jour notre conscience onirique? (...) une apparition qui par son aspect, sa démarche et son comportement, révèlerait infailliblement le symbole de l'âme collective si l'on savait interpréter le langage secret des formes?  

Et de même que certains signes annoncent l'éclatement de l'éclair, certains présages angoissants révèlent l'imminence d'un tel fantome dans le domaine de la réalité. Le crépi qui s'écaille sur un vieux mur dessine une silhouette rappelant un homme en marche et dans les fleurs du givre , sur la fenêtre, les traits de visages figés apparaissent. Le sable du toit paraît tomber autrement qu'avant, faisant soupçonner à l'observateur irrité qu'un esprit invisible, fuyant la lumière, le jette en bas et s'exerce en secret à modeler toutes sortes de figures étranges - si notre oeil s'arrête sur une dartre monochrome ou sur les inégalités de la peau, nous sommes accablés par le don pénible de voir partout des formes prémonitoires, chargées de sens, qui prennent dans nos rêves des proportions gigantesques. Et toujours, tel un fil rouge courant au travers de ces tentatives schématiques que fait la pensée collective pour percer les murailles du quotidien, la certitude douloureuse que le plus intime de notre être nous est arraché avec préméditation, contre notre volonté, simplement pour que le fantôme puisse prendre forme."

 

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 16:55 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "La folle du logis (ébauches d'une bibliothèque idéale)".



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