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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?
Damien : Merci

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Où l'on parle mal de dos, anniversaire, bac de Français et un peu d'avenir...

Mon cordon ombilical virtuel rétabli, de nouveau parée d'une bonne dose de spleen en version light, je reviens avec à faire le bilan de ces dernières semaines.

Après des vacances rendues plus belles par la disparition des douleurs et le retour du sommeil, la rentrée a finalement ramené avec elle le poids du corps et les nuits oppressées... Maintenant, ça y est. Je LA sens bouger sous ma main, en surface, avec des mouvements lents et curieux. Parfois, ce sont des coups sourds, qu'elle donne en profondeur et c'est comme s'ils ébranlaient mes os. Au fond, je commence avoir peur, je sens bien que mon corps est plus fatigué, cette fois, je sens la fragilité de mes muscles qui tirent, de cette chair qui s'essouffle lentement... Et puis, je commence à rêver de naissance, cela ne m'aide pas à attendre ces trois - trop longs - mois...

Vendredi soir, je me suis rendue quasiment à l'improviste à l'anniversaire d'AC. Je n'avais pas répondu à son mail (multi-posté, c'est con je sais, car c'est pratique, mais ça me coupe systématiquement la chique) et ne savais même pas si j'allais y aller. Plus d'un an (deux???), je crois, que nous ne nous étions vues. Elle s'épanouit dans sa vie d'active-apprentie-gratte-papier-au-journal-qu'il-vaut-justement-mieux-avoir-en-journal. On peut d'ailleurs mesurer son épanouissement à ses messages en coup de vent-faut-AB-SO-LU-MENT-qu'on-se-voie-mais-là-je-suis-overbookée-d'ailleurs-je-repars-dans-deux-jours et à la liste toujours plus fournie d'adresses qui s'étale en tête des mails collectifs qu'elle envoie pour donner des ses nouvelles (overbookées, toujours, forcément). Je trouve facilement le bar où doit se dérouler sa fête et tombe sur elle à peine la porte poussée. Une seconde de surprise abasourdie et elle se jette dans mes bras. Si je suis, en définitive, véritablement contente de la revoir, je n'arrive pas à crier ma joie avec autant de conviction. Dans ses effusions elle sent évidemment la proéminence de mon ventre. Re-Ouaaah! C'est une fille. Re-re-ouaaah... Est-ce moi qui suis une coincée des sentiments? Je vois bien que sa joie est sincère, qu'elle n'a rien à voir avec ces enthousiasmes impeccables qu'elle manifestera à chaque nouvel arrivant... Mais quoi... Ces conditions de retrouvailles "avec plein d'amis différents de tous mes horizons divers" m'emmerdent, au fond. Ce n'est pas cela que je voulais. Et puis je ne peux couper aux "Il faut à tout prix que je te présente". Et me voilà souvenir de guerre, la vieille amie avec qui on aura fait les 400 coups (ah bon? Je me rappelle surtout de soirées clopes-café-dissertation, c'était plutôt monacal, comme 400 coups... Mais légende, légende... Moi aussi, j'en rajoute quand je parle de nos années d'internat). Puis je me gare sur une banquette entre deux visages connus avec lesquels je pourrai procéder à la mise à jour de nos CV respectifs en criant par-dessus la musique. J'ai de plus en plus mal au dos et la banquette ne me soulage en rien. Je trempe mes lèvres dans un verre de punch en rêvant d'une cuite à la vodka. A onze heures et demie "mais ça ne fait que commencer", je décide de rentrer. Je parviens à choper AC qui abandonne son groupe pour m'accompagner jusqu'à la sortie. Quelques mots échangés sur le trottoir en grelottant, quelques sourires entendus et j'ai déjà plus l'impression de la retrouver. On sait bien que cette occasion n'était pas la bonne. On remettra ça. Mieux. Sans eux.

Lundi, je me suis déclarée gréviste et ai dormi une bonne partie de la journée.

Aujourd'hui, retour en piste. Tiens, il paraît qu'on a parlé de mon bahut sur France 5. Pense pas que ça améliore nos effectifs, mais bon, il y avait la télé, quoi...

Je mâche et remâche les textes de Français pour les élèves. Bon sang, n'y en aura-t-il pas un seul qui songera à faire un peu le ménage pour libérer la petite caisse de résonance, tout au fond? En bonne prof, je veux qu'ils réussissent cette épreuve... Alors je repasse, ressasse... "Bonne prof"... Ouais... Tout juste... Je prédigère la bouillie qu'ils avalent sans avoir besoin de mastiquer, à quoi bon ils n'ont pas de dents, tout juste bon à recracher par morceaux et dans le désordre des formulations qu'ils ne comprennent pas... Ils s'ennuient, paraît-il... Se rendent-ils seulement compte à quel point on s'ennuie aussi avec eux? Parfois je songe que j'en suis complice, que je ne fais rien contre ça... ils s'en tireront avec cette connerie de sujet d'invention, équivalent d'une rédac' de 3e vaguement améliorée, évitant soigneusement tout ce qui leur coûtera quelque effort d'analyse ou de réflexion et ne garderont de la littérature que le souvenir qui fier qui amer d'une appréciation chiffrée sur 20. Et peut-être aussi "Ma prof? ouais, elle était sympa..." A part ça.

Mais que songé-je à ces gosses? Me mettrai-je un jour dans la tête que je ne peux rien pour eux, mais tout pour les deux petits esprits qui cuisent lentement dans les limbes de la petite enfance et de la gestation? Une collègue désabusée a cru bon de railler ma naïveté en m'entendant affirmer que j'avais de grands projets pour eux. Peu après elle se réjouissait d'avoir pu réinscrire sa fille aînée dans un autre BEP, car elle ne voulait plus terminer celui qu'elle avait commencé tant elle ne supportait plus la compagnie de "camarades" masculins plus proches du tribalisme que de l'émulation intellectuelle... Et je devrais avoir honte de vouloir les plus grandes choses pour mes enfants? Honte de les pousser coûte que coûte vers le sommet du monde et d'en désirer pour eux le trône? Comment peut-on affirmer, revendiquer sans rougir le fait de n'avoir pas eu de grands projets pour ses enfants? Comment un enfant peut-il même pardonner à ses parents de n'avoir pas nourri les plus hautes espérances à son égard? 

Au diable cette ingrate qui n'a rien compris à son rôle. Mon enfant, je le veux ou Roi, ou Fou mais pas, surtout pas pion... Même pion avec un diplôme d'ingénieur...

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 21:31 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Feuilles du jour, feuilles tombées".



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