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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?
Damien : Merci

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Bus attitude

Je commence à en avoir assez de ne voir que des femmes enceintes. C'est à croire que toutes se sont donné le mot... A force, il y a quelque chose d'obscne dans la vision de tous ces ventres, dont le mien. N'allez pas me dire qu'on a toujours autant envie de s'extasier sur une "future maman" quand on en croise une tous les 100 mètres. On dirait une épidémie. Je n'arrive pas à voir en elles ces futures mères, à imaginer les enfants qu'elles vont mettre au monde. Je ne vois que des ventres, des ventres qui s'imposent, qui crient silencieusement à l'infécond de leur céder la place, de les considérer, de les admirer, de les trouver belles, parce que "c'est toujours beau, une femme enceinte", comme on me le répète à longueur de journées.

Je suis pourtant la première à souhaiter un peu de ménagement dans cet état, le problème est que cela a désormais tendance à devenir un statut, avec droits et acquis. Et cela m'écoeure un peu. C'est sans doute pour cette raison que je n'arrive pas à réclamer une place dans le bus, lorsque personne ne se lève spontanément. Un jour, un homme, debout comme moi, et imputant sans doute mon silence à ma timidité, a cru bon de m'encourager en me disant que j'y avais droit. Ce qui veut dire que, désormais, si quelqu'un me cède sa place, c'est qu'un règlement ou une loi l'y oblige, ou encore un autocollant rose-bonbon. Je préférerais que ce soit simplement un mouvement de politesse ou de sympathie. D'ailleurs, ils n'y sont obligés que si je réclame, semble-t-il, vu le nombre de ceux qui remarquent de toute évidence mon état mais ne bougent pas, probablement "tant qu'elle ne réclame pas". Parce que ce droit, faut pas pousser, c'est à moi de l'exiger, c'est à moi de m'accrocher avidement à mon petit et bref privilège comme un vieux à sa carte d'invalidité...

Pas envie. A partir du moment où la loi remplace le sentiment humain, formalise un comportement en-dehors duquel toute goujaterie passe pour une juste revanche, je n'ai pas envie d'entrer dans ce jeu.

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 22:02 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Diatribes...".

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