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Musique, fichtrediantre!

Tribune
Marguerite :
marie-pierre : J'ai été très intéressée par vos différentes remarque, vos extraits de livres et le commentaire que vous en faites. Tenez-moi au courant, merci.
Bien à vous,

Marie-Pierre Gauthier
Sendy : hi??
Sledymmenly : Today is good poorly, isn't it?
Damien : Merci

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Saloperies de souvenirs

Quand on aime faire de la psychologie de comptoir - j'aime faire de la psychologie de comptoir - on se dit facilement qu'une fois qu'on a mis le doigt sur un problème, celui-ci est déjà à moitié résolu. Or, je ne sais pas ce qu'on fait quand l'essence même du problème qu'on vient de redécouvrir planqué sous les chapes de l'inconscient et du sur-moi, ce salaud d'hypocrite socialo-moralo-culturel-judéo-chrétien-que-c'est-à-cause-de-lui-la-faim-dans-le-monde-et-la-tremblante-du-mouton-entre-autres; je ne sais pas ce qu'il faut faire, dis-je, quand l'essence de ce fameux problème est justement d'être insoluble.

Oui, je peux dire aujourd'hui pourquoi, comme il me le reproche souvent, je ne suis pas à ce que je fais, pourquoi je vis toujours plus ou moins à contre-coeur, pourquoi je ne bouffe rien parce que, dans le fond, je n'ai plus de goût pour ces choses... Oui, je crois que je sais pourquoi, et que ça fait longtemps que je le sais. Alors, la psy de comptoir elle dit ouaaaiiis! ça y est, tu regardes la réalité en face, tu vas enfin être en accord avec toi même et vive la vie et tout ce qui s'ensuit... Sauf qu'en la regardant, cette réalité, je vois bien que je n'ai pas le choix. J'ai bien essayé de prendre un autre chemin, j'ai essayé de me consoler en me disant que si [...], peut-être qu'aujourd'hui je ne serais pas là à pleurer comme une bête depuis ce matin. Sauf que ce "si" est subordonné à toute une ribambelle d'autres "si" qui me font dire que Paris en bouteille, à côté, c'est de la rigolade.

Ouais, je veux bien finir par admettre - et Dieu sait que c'est pas facile - que j'ai depuis un moment le net sentiment de m'être un peu gouré de route, comme quand on se met dans la file d'attente d'un guichet parce qu'on a vu qu'elle allait plus vite que les autres et qu'une fois dedans seulement, on aperçoit le crétin qui bloque tout le monde, pendant que les files voisines s'égrènent tranquillement. Alors, on essaie de changer de file, mais on se doute qu'avec notre bol habituel, le phénomène se produira exactement de la même façon dans celle qu'on aura rejoint. Alors on se dit qu'il vaut mieux rester dans celle qu'on a choisi au départ. Assumer, ça s'appelle. Mais ça se prolonge. Et on se dit qu'on va tenir le coup. Et ça se prolonge encore et on finit par vraiment se demander ce qu'on est venu faire là.

Et c'est ainsi qu'on se mord les doigts quand un beau matin - ou un soir de juin - on croise quelqu'un dont les beaux yeux vous murmurent que vous pourriez être heureux ensemble, alors que c'est déjà trop tard... Et on a beau détourner la tête, pour assumer la route qu'on a prise irréversiblement depuis un moment, il vous a pris un peu de vous au passage, laissant un vide qui vous ronge tout doucement.

Et merde...

Au cas où vous ne l'auriez pas deviné, ceci a été écrit par WeepingWillow, à 13:35 Pour enrichir encore un peu plus la rubrique "Feuilles du jour, feuilles tombées".

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