Si on réapprend à lire aux générations sacrifiées sur l'autel du faux progrès imposé par la peur d'être qualifié de réactionniste primaire (soit une certaine forme de dictature : imposer par la peur), est-ce qu'ils arrêteront de s'habiller en Doce Gabbana à rayures et à mal se coiffer ?

En partant du principe que le goût naît de la culture, cette décision va enfin mettre un terme aux fashionist, et rien que pour cela, merci de Robien !

C'est une spéculation intéressante mais j'ai plus efficace: le port de l'uniforme tout simplement. Héhéhé!

Et dire que je me suis cassé le tronc à apprendre à lire à ma fille pour lui éviter la globalisation en vigueur dans son futur CP...
Pour ce qui est du port de l'uniforme je n'irai pas aussi loin (j'ai subi ça dans ma folle jeunesse et c'était pas terrible) mais j'ai une mesure à proposer : après les signes religieux, interdisons aussi les marques sur les fringues. En plus ça relancerait le commerce car il faudrait lancer de nouvelles lignes de fringues "approuvées par l'Ed Nat.

A poil.

Ah mais ça n'est pas perdu, au contraire. Il y a à mon avis une dimension affective dans l'apprentissage de la lecture que l'école ne peut reproduire qu'imparfaitement. Si l'apprentissage efficace passe indéniablement par la méthode syllabique (parce qu'analytique et rationnelle donc accessible au plus grand nombre), le goût se transmet principalement par l'entourage proche, enfin je n'apprends rien à personne là dessus, je pense...

Le problème des fringues "sans marque" c'est qu'on pourra toujours ergoter à l'infini sur ce qui sera considéré comme une marque apparente ou pas. Déjà rien que sur la question de la "tenue décente", mentionnée dans tous les règlements, on trouvera toujours des parents d'élèves pour vous dire que selon eux, le string qui dépasse du jean moulax de leur fille ne présente rien d'indécent. Avec l'unif, c'est une économie de temps le matin, une économie tout court pour les familles aux revenus faibles, une indistinction sociale et en même temps ça permet de "sanctuariser" un peu l'espace scolaire. J'ai moi aussi porté l'uniforme, dans le dernier établissement qui le porte toujours, et même si c'était pas folichon (ledit habit étant particulièrement peu seyant), c'était sacrément pratique et pas particulièrement traumatisant. En plus, on retrouve un plaisir particulier à renfiler des fringues "civiles"  le week-end... Mais comme je ne suis pas totalitaire, je ne demande pas à ce qu'on l'applique dans tous les établissements de France et de Navarre, mais pourquoi pas qu'on relance l'idée.

nicco>> Je ne suis pas sûre que tu veuilles voir ça...

Il m'a été reproché, par une travailleuse sociale il est vrai et non par un(e) enseignant(e), de me substituer à l'instit et donc de lui "voler" son rôle. J'ai néanmoins persisté, la dimension affective est réelle mais je n'en ai pris conscience que dans le feu de l'action.
Pour ce qui est de l'uniforme, il se détourne et se décline de telle manière que dans le bahut en question on voyait très bien qui étaient les riches et qui étaient les "moins riches" (école privé, pas vraiment de fils d'ouvriers là dedans). Et puis il y a les accessoires (le stylo, le cartable...) et là encore, je concède que le "sans marque" est un doux rêve.
N'as tu jamais été tentée d'appeller tes élèves par la marque qu'ils arborent pour voir comment ils réagiraient ? Bon je ne veux pas te pousser à la faute professionnelle...