Station balnéaire de type 1920.

L'hôtel de la Mer, de style balnéo-art-déco.

La promenade le long de la plage, des monospaces immatriculés en Belgique ou dans les Yvelines. La grand'rue commerçante avec ses bazars et ses terrasses où des familles plurigénitaires en veste Barbour prennent un chocolat en profitant de la douceur du temps -"On a de la chance, pour une fin d'octobre!"-

Les maisons bourgeoises en pierres grises, au toit en chapiteaux d'ardoise aux volets et balcons de bois blanc qui trônent comme des douairières sur le bord de mer.

"Allez donc faire le sentier des douaniers, c'est une très jolie promenade!"

Trop d'hôtels transformés en résidences d'appartements pour retraités moyennement aisés. Les restes d'un casino transformé en piscine municipale ou boîte de nuit, d'après ce qu'on m'a dit.

La mer, qui monte et descend en laissant derrière elle le sable aussi brillant qu'un miroir. On peut voir la lune s'y lever aussi grosse qu'un louis d'or.

La longue plage semée d'enfants en ciré armés de pelles sous le regard de quelques pères maternants en pull irlandais.

Tranquille, cossu, joliment policé. Familial.

Aussi navrant qu'une chanson de Delerm.