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Bon, j'ai dit que j'irai plus à l'essentiel cette fois-ci. Première remarque, donc, la magie est vue dans ce film comme une espèce de bazar, avant tout une histoire de panoplie (bon filon pour toute une série de produits dérivés, merci Rowling Inc.!). En gros, si le magicien est mauvais, c'est qu'il n'a pas la bonne baguette... Comme si l'élève était mauvais parce qu'il n'a pas le bon cahier (Super Conquérant, cela va de soi). Le mérite personnel du héros, dans tout ça, je ne sais pas où il passe...
Ah, j'allais oublier de vous parler de la banque (parce que HP est le fils d'un défunt couple de plus grands sorciers de la terre et de tous les temps, que l'on voit dans une scène flashback sous les traits d'un sympathique jeune couple de banlieusards londoniens, comme quoi, les grands sorciers, c'est comme les serial-killers, ça peut ressembler à n'importe qui). Cette banque donc, où ses parents avaient pris soin de lui ouvrir un compte plus que garni sous la forme d'un tas d'or à faire pâlir celui de Smaug (d'ailleurs, que des parents sorciers soient en possession d'autant d'or m'interroge un peu sur le désintérêt dont ils sont censés faire preuve en pratiquant leur art...), est tenue par une espèce (une race, disons le mot) particulière, qui sont les gobelins, des êtres au nez aussi long et crochu que leurs mains, ce qui rappelle le bon goût d'un certain cinéma des années 30...
Donc, ce héros démuni au début de l'histoire, n'acquiert pas son statut grâce à une initiation progressive, grâce à ses qualités naturelles de ruse, de courage ou d'abnégation, mais se retrouve en deux temps trois mouvements bombardé meilleur sorcier du monde (il a ça dans le sang, forcément) et de surcroît pété de thunes parce que, pour les enfants modernes, sans argent on n'est rien évidemment... Premier acte de ce nouveau roi du monde: dans le train qui le mène à poulardland, tel un gougnafier fraîchement arrivé dans la jet-set, acheter la totalité du chariot de bonbons rien que pour lui et son nouveau pote, qui s'appliquera avec soin pendant tout le reste du film aux mines abruties du faire-valoir de base.
Là-dessus, arrive l'éternelle pimbèche intello de toute fiction en milieu scolaire qui se respecte. Véritable tête à claques, elle ne lâchera cependant plus Harry d'une semelle dès qu'elle aura entendu son nom, car comme toute femme avide de pouvoir (cf. Hilary Clinton ou Bernadette Chirac), elle a vite repéré en lui le nigaud au fort potentiel (et gros héritage par-desus le marché) qui lui permettra d'accéder au statut de première dame de l'Occultie...
Donc, voilà pour le héros, flanqué de ses acolytes dont on ne peut pas une seconde croire en l'amitié totalement désintéressée. En effet, là où une fois de plus, les seules qualités sociales du héros lui attirent la sympathie et le dévouement d'une poignée d'adjuvants, les deux gamins ici connaissent même mieux que lui la réputation et le prestige de son nom, qui visiblement est une carte de visite drôlement efficace, tout comme les pièces d'or qu'il sort de sa poche pour payer des bonbons au parfum de crotte de nez...
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